Le 27 juin 2023, à Nanterre, Nahel, un jeune de 17 ans, a été abattu par un policier après avoir refusé d’obtempérer. La mort de Nahel n’est pas un cas isolé. Depuis la dissolution de l’Assemblée nationale, deux personnes ont été tuées par les forces de l’ordre.
Le dimanche 9 juin dernier, Sulivan, un jeune de 19 ans, a été abattu par la police à Cherbourg. Et encore, ce 19 juin, Yahya Diakité, un Ivoirien de 47 ans, a été abattu par la police municipale d’Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis.
Combien de morts faudra-t-il encore avant que les pouvoirs publics cessent d’ignorer la multiplication de ces drames ?
SOS Racisme se félicite que la policière ayant abattu Sulivan ait été mise en examen pour homicide volontaire et placée sous contrôle judiciaire strict par le juge des libertés et de la détention. Nous espérons que la même fermeté sera appliquée à tous les cas de violences policières.
Nous exprimons notre soutien plein et entier à toutes les familles des victimes dans l’épreuve d’un parcours judiciaire nécessairement long et pénible.
Au-delà de la mort tragique de ces personnes, c’est le fonctionnement de la police qu’il faut interroger. Ensemble, nous devons continuer à lutter pour la refonte des dispositions de la loi de février 2017 relative à la sécurité publique, l’ouverture d’une réflexion sur la prévention du racisme au sein de la police et la révision de la philosophie du maintien de l’ordre.
Un an après son assassinat, la mère de Nahel, Mounia Merzouk, appelle à une marche en hommage à son fils le 29 juin, à 14h, devant le Carrefour Market, 74 av. Pablo Picasso, 92000 Nanterre, pour combattre l’impunité policière et réclamer justice pour Nahel.